Géographie du Ghana
Le Ghana est un pays d’Afrique de l’Ouest situé le long de la côte atlantique du Golfe de Guinée. Sa position géographique en fait un carrefour stratégique entre la région sahélienne au nord et la forêt tropicale humide au sud. Il est bordé à l’ouest par la Côte d’Ivoire, au nord par le Burkina Faso, à l’est par le Togo et au sud par l’océan Atlantique.
Source : CIA
Relief et topographie
Le relief du Ghana est majoritairement composé de plaines douces et de plateaux, avec quelques zones montagneuses. Le pays ne présente pas de montagnes très élevées : le point culminant est le mont Afadja, situé dans la région de la Volta, à l’est, qui atteint environ 885 mètres d’altitude. Ce sommet fait partie de la chaîne de montagnes de l’Atakora, qui s’étend vers le Togo.
La majeure partie du territoire est formée de plateaux ondulés situés entre 150 et 600 mètres d’altitude. Ces plateaux sont souvent entaillés par des vallées fluviales profondes. Dans le sud, la région côtière est caractérisée par une plaine côtière basse et des lagunes.
Source : EC, ECHO
Hydrographie
Le réseau hydrographique du Ghana est dense et joue un rôle crucial dans l’économie et l’agriculture du pays. Le fleuve le plus important est le fleuve Volta, dont les affluents couvrent une grande partie du territoire. Le Volta se divise en plusieurs branches dont la plus notable est la rivière Black Volta (Mouhoun), la White Volta, et la Red Volta. Ces cours d’eau convergent vers le lac Volta, l’un des plus grands lacs artificiels au monde, créé par le barrage d’Akosombo. Ce lac joue un rôle clé dans la production d’énergie hydroélectrique, qui fournit une grande partie de l’électricité du pays.
Outre le Volta, d’autres rivières comme la Pra, la Tano, et la Ankobra traversent le pays, drainant principalement les régions du sud. La côte est marquée par des lagunes importantes, comme la lagune de Keta, qui influencent la biodiversité et la pêche locale.
Climat
Le climat du Ghana est essentiellement tropical, avec deux grandes zones climatiques qui correspondent à sa géographie :
- Le sud bénéficie d’un climat équatorial avec deux saisons des pluies (d’avril à juin et de septembre à novembre). Cette zone est plus humide, avec des températures moyennes oscillant entre 24 et 30 °C, et une pluviométrie annuelle relativement élevée (entre 1 500 et 2 500 mm).
- Le nord du pays connaît un climat plus sec, de type tropical de savane, avec une seule saison des pluies (de mai à septembre) et une longue saison sèche. Les températures y sont plus élevées, pouvant dépasser 40 °C pendant la saison sèche, tandis que les précipitations annuelles sont nettement plus faibles, souvent inférieures à 1 000 mm.
Ces différences climatiques influencent la végétation et les activités humaines, avec une forêt dense et humide au sud et des savanes boisées plus clairsemées au nord.
Source : Johnssonkwame
Végétation
La végétation du Ghana est diversifiée en raison des variations climatiques du nord au sud :
- Forêts tropicales humides au sud, composées d’arbres denses et de nombreuses espèces végétales. Cette zone comprend des parcs nationaux et réserves, riches en biodiversité, notamment la forêt de Kakum avec sa célèbre canopée.
- Savanes au centre et au nord, avec une végétation plus clairsemée, dominée par des herbes hautes, des arbustes et des arbres résistants à la sécheresse, comme les acacias.
Cette diversité végétale reflète la richesse écologique du pays, qui est menacée par la déforestation et l’expansion agricole.
Zones urbaines et géographie humaine
Le Ghana est marqué par une répartition inégale de la population, avec une forte concentration dans la zone côtière et la capitale économique, Accra. Le sud est plus densément peuplé, grâce à un climat favorable et à la présence des principales villes et infrastructures économiques. Le nord est plus rural, avec des communautés agricoles qui dépendent de l’agriculture pluviale.
Enjeux géographiques
La géographie du Ghana influence grandement ses enjeux économiques et environnementaux :
- L’importance de l’hydroélectricité via le lac Volta.
- La gestion des ressources naturelles, notamment les forêts tropicales, face à la déforestation.
- Les défis liés à la désertification et à la sécheresse dans le nord.
- La vulnérabilité côtière à l’érosion et à la montée du niveau de la mer.